Le rappeur Moha La Squale, accusé de violences sexuelles, bénéficie d'un non-lieu

L'avocate du rappeur s'est félicitée du non-lieu prononcé contre une partie des accusations visant son client, évoquant une "création médiatique".

Le rappeur Moha La Squale a fait l'objet d'un non-lieu concernant des accusations d'agression sexuelle et de viol dénoncées par deux plaignantes, confirment ses avocats.

Après cette décision d'abandon des poursuites sur la partie violences sexuelles, l'avocate du mis en cause, Me Elise Arfi, s'est félicitée: "Comme on pouvait s'y attendre, ce dossier, qui est une création médiatique, s'est effondré sur le plan judiciaire".

"Il reste quelques faits poursuivis résiduels, qui sont de toute façon totalement contestés", a-t-elle poursuivi.

"Mon client n'est pas et n'a jamais été un agresseur sexuel. Je ne sais pas comment il pourra retrouver le cours d'une vie normale après tant d'épreuves, mais j'espère qu'il réussira à reprendre sa carrière là où les choses se sont brutalement arrêtées".

Accusé de violences par d'anciennes compagnes

Le rappeur, également accusé de violences sur d'ex-compagnes, avait été mis en examen en juin 2021 pour une agression sexuelle et des violences sur d'ex-compagnes. En juillet 2022, il avait aussi été mis en examen pour viol, une qualification criminelle, sur une autre ex-compagne.

Me Antonin Gravelin-Rodriguez, avocat d’une des plaignantes, a fait savoir à nos confrères de l'AFP que "les souffrances de sa cliente ont été entendues par la justice".

"Nous espérons que justice sera rendue rapidement afin de lui permettre de tourner définitivement cette page", a poursuivi l'avocat de la plaignante, "profondément marquée".

Manquement à ses obligations en allant en Allemagne

Initialement placé sous contrôle judiciaire à l'issue de sa mise en examen en juin 2021, Moha la Squale avait plusieurs fois manqué à ses obligations, notamment en sortant de l'Hexagone malgré une interdiction, entraînant son incarcération en juin 2022.

Remis en liberté un an plus tard et placé sous bracelet électronique, il s'est "évadé" en novembre dernier et a été rapidement retrouvé en Allemagne, puis de nouveau placé en détention provisoire le 9 février.

Son casier judiciaire comporte plusieurs condamnations.

Le mouvement #MeToo a connu une déclinaison dans le monde de la musique française avec #MusicToo, apparu avec le compte du même nom au cours de l'été 2020 sur Instagram. Cet outil a recueilli plusieurs centaines de victimes de harcèlement ou agressions sexuelles, selon son décompte.

Article original publié sur BFMTV.com